Quel système d’arrosage adopter pendant mes vacances ?

Enfin ! Les VA-CANCES ! Après avoir fait le plein et vérifié vos pneus, vous avez bouclé vos valises, confié le chien à belle-maman, le chat à grand-papi, les enfants en colonie, vous êtes prêt à partir, quand, soudain… le drame.

Et vos plantes ? Qu’avez-vous prévu pour vos plantes ? Ces coquettes feuillues ou fleuries que vous bichonnez patiemment tout au long de l’année, que vont-elles devenir pendant que vous vous dorerez la pilule sous un soleil azuréen, espagnol ou tropical ?

Éternel dilemme de l’irrigation de vos plantes en cas d’absence.

Alors, voici quelques solutions pratiques que vous propose Ma Maison Mon Jardin pour éviter de retrouver votre petit jardin effeuillé et jauni à votre retour de congés…

Évidemment, certain préféreront faire appel à un voisin bien intentionné. Encore faut-il en avoir, des voisins, et entretenir de bonnes relations avec eux !
Sans compter que votre départ en vacances ne doit pas concorder avec leurs propres escapades.

Heureusement, tout n’est pas perdu si vous êtes en mal d’âmes charitables ; voici ce qu’il vous reste à faire ! 

1. Réaliser un état des lieux avant de choisir son système d’arrosage : 

Cela peut sembler évident, mais une bonne organisation permet d’optimiser son arrosage et de ne rien oublier.
On ne peut que vous conseiller de faire un relevé précis des plantes que vous souhaitez voir arrosées pendant votre absence, d’autant que l’intensité de l’arrosage et le système à installer dépendent de plusieurs facteurs :

  • La quantité d’eau. Entre un Dracaena, qui nécessite un arrosage tous les cinq jours l’été et tous les 15 jours l’hiver, et un Papyrus d’appartement, qui se complaît les pieds dans l’eau, vous devrez composer avec des exigences différentes.
  • L’exposition. Le Dracaena évoqué plus haut réclame ainsi une excellente lumière, voire du soleil, tout comme le Papyrus.
    Rien à voir avec un Bergenia ou l’Aspidistra, la fameuse « plante des belles-mères Â», qui tolèrent aisément la mi-ombre.
  • Les pots. Leur taille et la façon dont ils se présentent vont, parfois, permettre un certain arrosage et des systèmes bien précis.
  • La durée. Et oui ! Si vous abandonnez vos protégées une semaine, deux semaines, un mois, les problématiques d’arrosage ne seront pas les mêmes. Il faudra vous adapter !

2. Préparer l’installation de son système d’irrigation : 

Quelle que soit la solution que vous envisagez pour arroser vos plantes durant vos vacances – automatique ou manuelle –, il y a des réflexes à avoir avant votre départ, qui augmenteront vos chances de retrouver vos plantes en bon état à votre retour.

N’ayez crainte, les solutions proposées ne nécessitent pas forcément d’avoir la main verte !

Paillez vos plantes, qu’elles soient en pot ou au jardin.

Le paillage est une technique consistant à recouvrir la terre de matériaux organiques ou minéraux afin de limiter l’évaporation de l’eau.
Une terre paillée transpire trois fois moins qu’une terre nue.
Pour ce faire, utilisez des copeaux de bois, des écorces, des billes d’argile…
Pour autant faites attention à ne pas trop recouvrir la base de vos plantes.

Nettoyez-les. Prenez le temps d’épousseter vos plantes vertes d’intérieur avant votre départ ; en effet, la poussière accumulée réduit la photosynthèse, agissant comme une barrière face à la lumière.

Ôtez également les feuilles mortes et les fleurs fanées, afin d’éviter que des champignons ne contaminent votre plante.
Ces derniers se répandent souvent des feuilles desséchées aux parties saines.

Renseignez-vous sur les prévisions météorologiques. Cela ne vous sera pas vraiment utile si vous n’avez que des plantes d’intérieur – en-dehors de vous rassurer quant à la qualité de vos vacances à venir ; mais, si votre jardin vous inquiète, vous pourrez probablement régler votre système d’arrosage en fonction.
C’est aussi l’occasion de prendre connaissance d’éventuelles restrictions en matière d’arrosage, lorsque le temps vire à la canicule…

Arrosez-les la veille de votre départ. Et arrosez-les bien !
Faites-en sorte de mouiller profondément la terre en arrosant en plusieurs fois, sans noyer votre plante.

Astuce :

Prévoyez d’arroser vos plantes tôt le matin ou tard le soir !
En effet, quand la terre est moins chaude, l’évaporation est moins importante et rapide.
L’objectif : permettre à vos plantes de pomper un maximum d’eau avant les grosses chaleurs du jour. Par ailleurs, il vaut mieux privilégier un arrosage hebdomadaire intense plutôt qu’une séance quotidienne !

3. Quelles solutions d’arrosage ?

Avant toute chose, pensez à tester votre système d’irrigation une semaine avant votre départ, de façon à constater son efficacité ou d’éventuels problèmes.

Les solutions d’arrosage autonomes : 

  • Les cônes d’arrosage 

La solution économique par excellence !
En effet, vous pouvez fabriquer vos propres cônes d’arrosage à partir de bouteilles en plastique et vous en servir aussi bien pour vos plantes d’extérieur que pour vos plantes d’intérieur.

Pas besoin d’être un grand bricoleur : vous prenez une bouteille d’eau, vous percez quelques trous à l’aide d’une épingle dans le bouchon ou au niveau du goulot… et le tour est joué !

Ne vous reste plus qu’à enfoncer votre bouteille percée dans la terre, en respectant une profondeur de quatre centimètres environ.

Évidemment, il vous faudra adapter la quantité d’eau nécessaire et tâtonner un peu au préalable. Quel diamètre pour vos trous ? En combien de temps la bouteille se vide-t-elle ?

Si vous n’avez ni le temps, ni la patience, vous pouvez aussi vous orienter vers des cônes d’arrosage achetés dans le commerce, sur lesquels vous fixez vos bouteilles d’eau.
Conçus en céramique microporeuse, ces cônes diffuseront l’eau de la bouteille en continu et permettront une autonomie pouvant dépasser le mois.

D’autant qu’il est possible de créer un véritable réseau de cônes d’arrosage pour alimenter plusieurs dizaines de pots en les reliant par un tuyau pompant l’eau d’un bac plein. Pratique !

 

  • Les pots et bacs avec réserve d’eau intégrée

Ces pots avec réserve d’eau intégrée présentent l’avantage d’être munis d’un double fond, que l’on remplit avec la quantité d’eau désirée – certains de ces pots pouvant accueillir jusqu’à une trentaine de litres d’eau.

Les parois du double fond, perméables, diffusent lentement l’eau stockée dans le réservoir par capillarité, comme le font les cônes en céramique microporeuse.
Mieux, la diffusion est ralentie ou amplifiée en fonction de l’humidité de la terre.

Les tarifs de ces pots varient en fonction de la taille de leur réservoir et de leur marque, mais il va sans dire que cette solution n’est pas la moins onéreuse, surtout si vous avez de nombreuses plantes à irriguer.

Néanmoins, c’est une solution assez fiable, qui offrira à vos plantes une autonomie pouvant dépasser les 10 semaines.

Si vous employez les pots en extérieur, notez que l’eau du réservoir risque de s’évaporer rapidement en cas de canicule.
À l’inverse, s’il pleut, un trop-plein permettra au réservoir d’évacuer les surplus d’eau.

 

  • Les gels ou grains hydro-rétenteurs 

Technologie récente, l’irrigation par hydro-rétenteurs d’eau a désormais toute sa place au cÅ“ur de nos espaces verts.
Il s’agit de granules qui, mêlées au terreau de votre plante, stockent l’eau de pluie ou de votre arrosage pour la restituer progressivement, en fonction des besoins.

L’autonomie habituelle de ces hydro-rétenteurs avoisine la trentaine de jour, même si cette technologie peut être couplée à d’autres systèmes d’irrigation pour gagner en longévité.
On estime que ces granules permettent d’économiser au moins les trois quarts des arrosages habituels.

 

Les solutions d’arrosage automatique : 

  • Les arrosoirs automatiques  

Ici, point d’arrosoir en plastique ou en acier avec son anse et sa pomme au débit adapté !
Non, il s’agit plutôt d’une mécanique bien réglée, d’un arrosoir automatique spécialement conçu pour les grands besoins en eau et les absences prolongées.

Un outil à mettre aisément en place dans son jardin, comme dans son salon.

Comment fonctionne-t-il ? Une alimentation ou une grosse réserve d’eau avec pompe ; un programmateur avec minuterie ; un long tuyau qui dessert toutes les plantes à arroser.
L’avantage : vous pourrez régler la quantité d’eau à diffuser à heure fixe.

Il s’agit, évidemment, d’un système très précis, mais également assez lourd sur le plan logistique.

Pratique, surtout, car ces arrosoirs automatiques se mettent en place tant sur une arrivée d’eau que sur un gros contenant, en l’absence d’arrivée. Mieux, ce système peut être couplé à un récupérateur d’eau de pluie pour une alimentation naturelle et économique !

 

  • Les tuyaux micro-poreux (pour le jardin uniquement !) 

Une technique similaire à la précédente qui s’appuie sur un tuyau dit « micro-poreux Â» pour arroser en extérieur.
Il vous suffira d’acheter un tuyau de la longueur souhaitée, que vous raccorderez à une arrivée d’eau et que vous installerez en le faisant sinuer au milieu des plantes à alimenter en eau.

Avec un programmateur, vous pourrez ainsi prévoir l’arrosage à l’avance et la quantité d’eau distribuée.
Le tuyau micro-poreux laisse suinter l’eau par ses pores sur toute sa longueur sans mouiller les feuilles.
Une façon de garder la terre humide et de distribuer jusqu’à neuf litres d’eau par heure !

Notez que vous pouvez aussi décider d’enfouir votre tuyau… et que cette solution demeure très peu coûteuse.

Et voilà ! Fort de tous ces conseils en matière d’arrosage, gageons que vous pouvez désormais partir sereinement en vacances !

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